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Communiqué

Réunion des ministres des finances et gouverneurs des banques centrales
Morelia, Mexique, 26-27 octobre 2003
[English]

Désistement : Cette déclaration du G20 n'est offerte qu'à titre de service aux usagers de ce site.

Nous, ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales du G20, avons tenu notre cinquième réunion à Morelia, au Mexique. Nous avons examiné la conjoncture économique mondiale actuelle et constaté que même s'il subsiste des risques, une reprise mondiale est en cours, et elle est soutenue par l'adoption de politiques macroéconomiques favorables dans un grand nombre de pays. Nous nous réjouissons de la performance positive récente de plusieurs économies.

Nous avons discuté de façons de favoriser une croissance économique plus équilibrée parmi les principales régions. Nous avons insisté sur la nécessité de réduire les facteurs de déséquilibre et de vulnérabilité externes et financiers dans les pays industrialisés comme dans les économies émergentes. Nous nous sommes mis d'accord pour affirmer que le rajustement de déséquilibres importants dans des pays ou des régions systémiquement stratégiques requiert la mise en ouvre dynamique des politiques qui s'imposent. D'autres efforts, y compris l'accélération des réformes structurelles visant à favoriser l'optimisation du potentiel de croissance et à accroître la stabilité macroéconomique, devront être déployés. Nous avons confirmé que les pays où les marchés et les institutions sont efficaces et dynamiques sont les mieux préparés à tirer profit de leur situation au sein de l'économie mondiale. Nous avons également souligné l'importance d'un cadre stratégique visant à assurer la viabilité, la souplesse et l'équité à moyen terme. Nous sommes déterminés à travailler en collaboration afin d'approfondir notre engagement en la matière.

Nous, ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales, avons pris l'engagement de faire avancer l'approche du commerce multilatéral comme l'une des façons les plus efficaces de favoriser la croissance mondiale, de réduire la pauvreté et de veiller à ce que les bienfaits de la mondialisation puissent être partagés par tous, surtout les pays les plus pauvres. Nous demandons donc à tous les pays membres de l'Organisation mondiale du commerce de revitaliser rapidement le processus de négociation en vue de la réalisation du programme de Doha pour le développement, en reconnaissant qu'il faut compter de toute urgence sur la souplesse et la volonté politique de tous. Nous invitons également les institutions financières internationales (IFI) à continuer de mettre au point leurs initiatives à l'appui de cet objectif.

Un certain nombre d'études de cas fournies par les membres à ce sujet ont élargi notre conscience de l'importance du renforcement des institutions dans le secteur financier. En examinant ces études de cas, nous avons compilé un certain nombre de leçons précieuses qui aideront les pays à profiter des avantages de la mondialisation. Les études de cas ont notamment fait ressortir les effets positifs des réformes du secteur financier sur l'ensemble de l'économie et elles ont montré comment gérer comme il se doit le processus de réforme. Une libéralisation financière accrue, l'intégration, ainsi qu'une surveillance et des politiques efficaces en matière de réglementation, assorties des exigences qui s'imposent sur le plan des calendriers et de l'ordre à respecter, constituent des moyens d'accroître le développement du système financier. Notre analyse a mis en relief le fait que des institutions stables et des marchés financiers intérieurs sains, approfondis et perfectionnés sont des éléments clés qui maximisent les bienfaits de la mondialisation, favorisent la croissance et réduisent sensiblement le risque de crises financières. Nous continuerons de nous pencher sur ces questions dans le cadre de nos futures rencontres.

Nous réaffirmons notre mandat d'examen et de promotion de l'adoption de mesures de prévention et de règlement des crises. Nous encourageons le Fonds monétaire international (FMI) à continuer d'accroître sa capacité de détermination des facteurs de vulnérabilité, comme le mauvais alignement des monnaies et d'autres éléments du bilan, et de conseiller les pays membres au sujet des réformes stratégiques à adopter. Nous applaudissons au recours de plus en plus répandu aux clauses d'action collective, et nous appuyons leur inclusion dans les futures obligations d'État régies par des administrations étrangères. Nous favorisons également l'adoption des pratiques exemplaires enchâssées dans les principaux codes et normes internationaux, qui concourront à une croissance stable et solide et réduiront le risque de futures crises financières. En vue de favoriser la mise au point d'un code de conduite adaptable, nous invitons un groupe inclusif d'émetteurs et de participants du marché à approfondir les discussions, avec la participation facultative des membres du G20. Nous demandons aux représentants du G20 de se pencher sur les progrès réalisés par les émetteurs et les participants du marché à leur prochaine réunion, qui se tiendra en mars. Nous avons discuté de l'avenir des lignes de crédit préventives et du rôle que pourraient avoir en matière de prévention des crises des facilités ou des arrangements préventifs assortis de saines politiques économiques. Nous avons pressé le FMI de poursuivre ses travaux en la matière.

Nous avons pris bonne note des diverses façons qu'ont les particuliers, les sociétés et autres entités d'abuser du système financier international de manière à exercer des activités illégales, y compris sous forme de fraude fiscale. Nous avons discuté de façons d'améliorer l'échange bilatéral des renseignements financiers, fiscaux et de douanes dont les pays ont besoin pour faire observer leurs propres lois financières et autres. Ces mesures contribueront aux efforts déployés afin de combattre l'utilisation abusive des systèmes financiers au moyen de la fraude fiscale et du blanchiment d'argent. Nous avons pris l'engagement de collaborer et de lutter efficacement contre ces abus, et nous allons presser tous les pays, surtout ceux de l'Organisation de coopération et de développement économiques qui n'ont pas adopté les mesures nécessaires - en particulier pour permettre l'accès aux renseignements bancaires - de se joindre à nous dans cet effort et de présenter des rapports périodiques sur la progression des initiatives internationales dans ce domaine. Nous nous sommes également mis d'accord pour surveiller l'évolution des centres financiers extraterritoriaux en fonction des travaux du FMI.

Nous maintenons notre engagement de démantèlement des réseaux de financement des activités terroristes. Nous avons reconnu que cet effort exige que l'accent soit mis sur les secteurs financiers, qu'ils soient officiels ou non. En conséquence, même si nous poursuivrons les efforts visant à améliorer nos systèmes financiers officiels, à élargir leur portée et à les protéger contre ces utilisations abusives, nous nous attarderons également à assujettir les secteurs financiers informels aux mesures d'observation et de surveillance qui s'imposent. Nous avons pris l'engagement de faire avancer nos travaux dans ce domaine, en appuyant les activités des IFI et d'autres tribunes internationales pertinentes, ainsi qu'en adoptant les mesures opportunes à l'échelle nationale. Nous avons décidé de faire progresser la mise en ouvre des normes en matière de blanchiment de fonds et de financement du terrorisme. Nous nous réjouissons de la progression du programme pilote du FMI/de la Banque mondiale, en collaboration avec le Groupe d'action financière sur le blanchiment de capitaux (GAFI), et nous avons hâte de faire des évaluations de blanchiment de fonds et de financement du terrorisme un volet permanent des travaux du FMI et de la Banque mondiale. Dans ce contexte, nous avons demandé instamment au GAFI d'élargir, selon les besoins, sa composition.

Conscients de la nécessité d'avancer dans la lutte contre la pauvreté mondiale et afin de favoriser la croissance économique, nous avons discuté du cadre de mise en ouvre des engagements de Monterrey. Ce cadre consiste en un partenariat de pays industrialisés et de pays en développement déterminés à adopter de saines politiques et à mobiliser les ressources, au pays comme à l'échelle internationale, et il est nécessaire afin de réaliser les objectifs établis en matière de développement, y compris les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) énoncés dans la déclaration du millénaire des Nations Unies. Nous estimons que la libéralisation du commerce est cruciale pour établir les conditions qui permettront aux pays en développement d'atteindre les OMD. Le G20 est dans une position unique pour approfondir les liens entre l'aide, la saine gouvernance, le financement et le commerce. Nous applaudissons aux travaux poussés sur le financement pour le développement commandés aux récentes assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, y compris l'engagement de consultation étroite des marchés émergents et des pays en développement. Nous avons hâte de nous pencher sur les résultats de ce processus à notre prochaine réunion. Compte tenu de l'importance d'un financement complet de l'Initiative améliorée en faveur des pays pauvres très endettés, nous nous réjouissons du soutien offert par de nombreux créanciers bilatéraux, et pressons tous ceux qui ne l'ont pas encore fait de participer à l'effort d'allégement de la dette.

Le G20 tient à remercier le Mexique de l'excellence de son leadership tout au long de cette année, et de sa générosité à titre de pays hôte de la réunion ministérielle du G20 tenue à Morelia. Nous poursuivrons les travaux l'an prochain sous la présidence de la République fédérale d'Allemagne, et nous acceptons l'invitation de ce pays, qui souhaite que notre prochaine réunion soit tenue à Berlin. Nous nous sommes également mis d'accord aujourd'hui pour travailler en 2005 sous la présidence de la République populaire de Chine.

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Source: Ministère des Finances Canada


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This page was last updated October 31, 2009 .

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